Communiqué à destination de la communauté, collaborateurs, clients et partenaires suite au mouvement social des 5 et 6 avril 2025.

Suite au mouvement social consécutif aux licenciements économiques de neuf collaborateurs, intervenant dans un contexte de crise économique latente qui n’épargne pas le secteur des loisirs et du sport, en particulier celui de l’escalade, nous tenons à réaffirmer le sens de notre projet, de notre engagement, et la manière dont nous le mettons en œuvre.

La direction de Climbing District entend les tensions exprimées et a rencontré le 6 avril les personnels grévistes (12 commerciaux sur l’ensemble du groupe, dont 6 concernés par le licenciement économique et deux démissionnaires sur un total de 79 salariés à Paris) pour renforcer le dialogue, afin de proposer des solutions sincères et justes. Une nouvelle réunion a été organisée le 9 avril avec le CSE et une représentation des grévistes.

Nous entendons les ressentis exprimés. Mais il est essentiel de distinguer les perceptions de chacun, des messages véhiculés par la CGT (non représentée dans l’Unité Economique et Sociale) et des faits vérifiables, pour faire le point collectivement, de manière responsable et apaisée, afin de trouver des réponses adaptées aux préoccupations soulevées.

Nous souhaitons, depuis l’origine, être transparents sur l’entreprise et le dialogue est au cœur de notre identité.

• Engagés sur le dialogue social
  Climbing District a pris l’initiative en 2024 de regrouper l’ensemble de ses entités au sein d’une Unité Économique et Sociale (UES), permettant ainsi la mise en place d’un Comité Social et Économique (CSE). Cet organe a pour vocation de renforcer les échanges et négociations collectives, d’améliorer la gestion des carrières et de mieux communiquer la vision de l’entreprise à l’ensemble des collaborateurs. Nous regrettons que cette instance n’ait pas été sollicitée en amont du mouvement social pour exprimer questionnements et demandes.

• Temps de travail
  Climbing District applique strictement la Convention Collective Nationale du Sport. Les pauses (repas, cigarette, etc.) sont prises en autonomie et non décomptées du temps de travail ainsi que de la rémunération. Néanmoins, nous sommes conscients de la fatigue que peut engendrer l’amplitude horaire. C’est pourquoi, une décision préalable aux événements du week-end dernier a déjà été actée après concertation avec les directeurs de salle fin 2024. Les horaires de nos salles sont ramenés à 23h le soir au lieu de minuit à partir du 21/04. La rémunération des collaborateurs n’en est pas affectée.
• Plannings de travail et heures supplémentaires
  Nous avons instauré depuis 2021 une règle interne de 3 semaines de prévenance (versus 7 jours prévus légalement) pour la publication des plannings afin que chacun puisse anticiper son emploi du temps sereinement. Les managers ont pour instruction de ne pas planifier d’heures supplémentaires injustifiées, leur usage se fait dans le dialogue et est limité à des périodes exceptionnelles. Elles sont rémunérées selon les dispositions légales.
• Augmentation des salaires / Majoration heures jours fériés
  Depuis 2022, conscient des difficultés liées à l’inflation, Climbing District a revalorisé à trois reprises les salaires, sans qu’aucune demande ne soit formulée par les collaborateurs. Les tickets restaurant ont été revalorisés en janvier 2025. Les rémunérations sont supérieures à celles pratiquées par nos concurrents. Climbing District engagera des discussions avec le CSE sur la majoration des heures pendant les jours fériés.
• Primes
  Climbing District a mis en place un système de prime de performance “collective”, individuelle ou d’exemplarité récompensant la qualité du travail quotidien. En février 2025, plus de 95 % des salariés éligibles (47) ont perçu une prime.
• Formations
  Plus de 60 collaborateurs ont été formés au PSC1 en 2025. Les formations pour les personnels sont planifiées sur l’ensemble de l’année (vente, technique, incendie, etc.).
• Turnover
  Nos salariés restent plus longtemps que la moyenne du secteur. C’est souvent l’un de leurs premiers emplois, un emploi en parallèle d’études ou une césure.

Nous avons pleinement conscience des exigences nécessaires aux métiers de l’accueil et de l’exploitation, qui requièrent un engagement constant, une disponibilité importante et une grande polyvalence. Les annonces récentes, notamment celles liées aux licenciements économiques, ont pu susciter de l’anxiété, des interrogations, voire un sentiment de vulnérabilité.

À tous les collaborateurs, nous tenons à leur dire simplement : votre engagement est reconnu, votre implication est précieuse, et votre contribution est essentielle à la vitalité de Climbing District. Derrière chaque mission accomplie, il y a un professionnel investi et souvent passionné.

C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre volonté de vous accompagner avec sérénité, de vous offrir un cadre de travail sécurisant, et de poursuivre l’amélioration continue de vos conditions de travail. La confiance, le respect et l’écoute resteront les piliers de notre aventure commune.

Enfin, nous souhaitons clarifier notre position sur les questions les points suivants :

• Licenciements économiques : Les licenciements économiques ont été réalisés conformément à la législation, dans un contexte de baisse d’activité. Ils ne sont en aucun cas liés aux investissements internationaux. Les rachats de salles à Londres et à Milan sont des projets indépendants de l’UES Climbing District et ne peuvent en aucun cas impacter les ressources dédiées à nos salles en France.

• Objectifs financiers : Les objectifs de chiffre d’affaires sont définis de manière transparente, en concertation avec les équipes lors de l’élaboration du budget annuel afin d’assurer la viabilité de l’entreprise. Les résultats sont partagés régulièrement avec tous et les rapports sont accessibles de manière transparente via nos outils de communication interne. Notre modèle économique permet d’allier performance, qualité et sécurité, dans le respect des valeurs humaines et de l’accessibilité pour tous.

• Pénibilité du travail : Les conditions de travail sont régulièrement examinées par la médecine du travail, qui a effectué près de 200 visites médicales pour nos collaborateurs. Aucune alerte concernant la pénibilité physique n’a été signalée. Nous restons attentifs, avec l’appui du CSE, à l’amélioration continue des conditions de travail, notamment en ce qui concerne la posture et la mobilité.

• Caméras de surveillance et badgeuse : Les caméras de surveillance sont utilisées conformément à la réglementation, uniquement en cas de vols, de dégradations ou d’accidents graves et uniquement à la suite d’un signalement. Il n’y a aucune utilisation des caméras de surveillance dans d’autres contextes. La badgeuse est utilisée à des fins d’organisation et de suivi du temps de présence. Les heures de retard ne sont pas décomptées de la paie des équipes.

• Qualité de vie au travail : Un questionnaire sur la qualité de vie au travail a été réalisé en mars 2024. 92,5% des collaborateurs sont satisfaits ou très satisfaits de leur qualité de vie au travail. Une nouvelle campagne sera lancée avant fin avril 2025. Un formulaire d’assistance pour signaler de manière anonyme les problèmes de qualité de vie au travail et un email d’alerte sont à la disposition des collaborateurs depuis le 6 janvier 2025.

• Gestion de la magnésie : La magnésie en poudre est interdite dans nos salles de bloc depuis leur ouverture, et la magnésie liquide est obligatoire depuis le 27 novembre 2024 dans nos salles de voie. Nos salles de bloc sont équipées de systèmes de traitement de l’air conformes aux normes, avec une capacité de filtration largement supérieure à la moyenne. Un contrat de maintenance renforcé garantit la qualité de l’air dans nos établissements.
• Sécurité des grimpeurs : La sécurité des grimpeurs est une priorité absolue. Nous réitérons que les consignes de sécurité doivent être respectées sans compromis, et que notre règlement intérieur, axé sur l’autonomie des pratiquants, demeure une référence essentielle.

Oui, nous réaffirmons notre volonté de faire de Climbing District une entreprise viable et vertueuse, qui propose un environnement de travail harmonieux et respectueux des valeurs de l’escalade et du sport en général. Le dialogue n’a jamais été rompu avec les équipes. Nous restons pleinement engagés pour améliorer les conditions de travail et renforcer nos échanges avec les collaborateurs, afin d’aller de l’avant ensemble, de manière juste, sereine et inclusive.

Le Jeudi 10 avril 2024,
la direction et le CSE de Climbing District